Usages du numérique par les étudiants
Il apparaît que les étudiants ont bien intégré l’usage des outils et des services numériques de l’université. La grande majorité d’entre eux les utilise plusieurs fois par semaine. Les lieux de prédilection sont le domicile, les salles de ressources informatiques mais également tout autre lieu disposant d’une connexion wifi et d’un minimum de confort. Familiarisés avec l’usage du numérique, les étudiants sont en demande de plus d’activités interactives avec leurs pairs et les enseignants. Une étude plus approfondie devra avoir lieu afin de détailler les nouveaux usages souhaités par les étudiants.
Usage du numérique par les enseignants
Dans l’ensemble, les enseignants comme les étudiants sont sensibles aux avantages du numérique dans leur travail universitaire. Pour ceux qui ont été confrontés à des problèmes d’usage, les formations et les réponses apportées par les services en charge du numérique donnent satisfaction dans la majorité des cas. On note ainsi que, suite à une formation, le pourcentage d’usagers éprouvant des difficultés avec Moodle diminue sensiblement.
Point intéressant : une enquête menée à l’Université Lyon 3 en avril 2011 présente des résultats similaires.
Utilisation de Moodle
Dans les faits, en dehors du téléchargement de documents, les autres activités des étudiants sur Moodle sont marginales. Les résultats de l’enquête menée auprès des enseignants montrent que les activités mises en place par le corps professoral se limitent généralement aux échanges de documents. Les données nous permettent d’émettre plusieurs hypothèses pour expliquer ces limitations :
- La première concerne l’information et la formation des enseignants. Seul un tiers des enseignants a suivi une formation. Parmi ceux qui n'en ont pas suivi, 40 % estiment ne pas en avoir besoin. Si un manque d’information peut en partie expliquer ce faible taux de présence aux différentes formations proposées, le manque de temps pour les suivre est également évoqué.
- Une deuxième hypothèse suggère que l’interface proposée par Moodle apparaît aux enseignants (et aux étudiants) d’un abord difficile et peu convivial.
- Enfin, une troisième hypothèse porte sur les craintes que suscite l’utilisation du numérique. Cela se traduit par un sentiment de perte de contrôle sur les contenus, par une diminution des contacts avec les étudiants ou encore par une altération des enseignements et de la représentation de la profession d’enseignant.
Nul doute que ces données ne représentent qu’une partie de la réalité qui est, de surcroît, en constante évolution. Des enquêtes répétées et approfondies seraient les seules garantes d’une interprétation ayant du sens. L’observatoire maintiendra donc cette approche afin de suivre de près l’évolution des usages au sein de l’université et accumuler les données qui lui permettront d’établir des hypothèses valides.
D’autres dispositifs, en amont de la mise en place d’outils ou de services nouveaux, devraient voir le jour courant 2012.